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פורסם: ראשון 27.07.08 18:33 נושא ההודעה: Après Olmert : mettre fin à l’hégémonie des élites corrompues |
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01.06.2008
Après Olmert : mettre fin à l’hégémonie des élites corrompues, P.Lurcat
Alors que l’Etat d’Israël vient de célébrer son soixantième anniversaire, le système politique et le pays se trouvent à la croisée des chemins. Israël n’a jamais été confronté, depuis la guerre d’Indépendance, à de si nombreuses menaces concomitantes : Iran, Syrie, Hamas, Autorité palestinienne, Al-Qaida… Pourtant, de manière paradoxale, la principale menace qui pèse aujourd’hui sur l’Etat juif n’est pas celle des ennemis extérieurs, surarmés et rendus plus déterminés par le spectacle de notre déroute, mais bien celle des ennemis intérieurs. Et l’ennemi intérieur, aujourd’hui, ce n’est pas la « cinquième colonne » que constituent les Arabes israéliens – dont les députés à la Knesset affichent ouvertement leur soutien aux ennemis d’Israël – mais ce sont les dirigeants corrompus du système politique.
La corruption politique en Israël, hier et aujourd’hui
Une erreur fréquente pour l’observateur de la politique israélienne, lorsqu’il veut mettre en perspective les événements actuels, consiste à embellir le passé. A cet égard, il est évident que la corruption politique n’est pas quelque chose de nouveau en Israël. Elle existe depuis les débuts de l’Etat – et existait même dans le Yishouv préétatique – et elle existe aussi dans tous les pays démocratiques. Ce qui rend la corruption actuelle particulièrement préoccupante, et qui en fait une véritable menace stratégique, c’est d’une part son ampleur, et d’autre part son imbrication au cur du processus de décision politique.
La classe politique israélienne dans les premières années de l’Etat était déjà touchée par la corruption, et le système du parti unique Mapaï, qui a régné sans partage jusqu’au « Mahapa’h » de 1977, a favorisé la corruption. Mais les dirigeants d’alors avaient tout de même pour principale préoccupation l’intérêt public. Ni David Ben Gourion, ni Golda Meir, ni même Menahem Begin n’étaient exempts de défauts, certes, mais tous les trois étaient animés principalement par la volonté de défendre l’Etat contre ses ennemis et d’assurer sa pérennité. Ben Gourion, notamment, malgré son manque de sens démocratique et sa haine tenace envers la droite (de Jabotinsky à Begin), a toujours placé l’intérêt supérieur du pays en tête de ses préoccupations.
La clique corrompue de Kadima
La situation a changé radicalement avec les accords d’Olso en 1993, et de manière plus dramatique encore, lors de la « Hitnatkout » décidée par le gouvernement d’Ariel Sharon en 2005. S’il est un homme politique israélien qui incarne au plus haut point le niveau de déchéance morale auquel Israël est parvenu ces dernières années, c’est bien Sharon. Le héros des guerres d’Israël est devenu le symbole le plus criant de la décadence et de l’enlisement de la classe politique israélienne après Oslo et après Goush Katif. Ariel Sharon est aussi celui qui a le plus contribué à faire de la corruption une maladie endémique qui touche aujourd’hui tous les centres névralgiques du pouvoir en Israël.
Etre un « peuple comme les autres » ?
Eliezer Shraga, qui dirige l’association pour la qualité du gouvernement et lutte depuis de nombreuses années contre la corruption politique, a déclaré récemment que la corruption était devenue un danger tel, qu’elle menaçait de nous « ramener aux fours crématoires »… Ce qu’il voulait dire, c’est que la corruption politique met en péril les fondements mêmes de l’Etat, et qu’elle risque de mettre fin à notre indépendance nationale. Cette corruption touche tous les secteurs et tous les partis politiques, comme en atteste le fait que la nouvelle affaire Olmert ait été rendue publique quelques jours après la condamnation du député du parti orthodoxe sépharade Shas, Shlomo Benizri.
Comment sortir de cette situation ? Une des réponses se trouve dans le retour aux valeurs fondamentales de notre Tradition. Il apparaît en effet de plus en plus clairement que le rêve du sionisme laïc de devenir un « peuple comme les autres » est voué à l’échec et qu’il représente aussi un danger mortel.
Ben Gourion, dirigeant pragmatique et visionnaire à la fois, avait prédit un jour que le sionisme aurait atteint son but le jour où nous aurions nous aussi « nos bandits et nos prostituées »… Il ne pouvait toutefois pas imaginer, même dans ses pires cauchemars, que nos bandits et nos prostituées seraient un jour les dirigeants au pouvoir, comme c’est le cas aujourd’hui !
Ehoud Olmert, Avraham Hirschson, Haïm Ramon et le parti Kadima dans son ensemble incarnent au plus haut point la déchéance morale dans laquelle est enfoncée aujourd’hui la classe politique israélienne. Même si les racines de cette situation sont anciennes, elles sont aussi très largement le fruit de la décision criminelle de détruire les communautés juives florissantes du Goush Katif et du nord de la Samarie, décision dont nous n’avons pas fini de payer le prix. Le fait que le principal artisan de cette politique suicidaire soit aujourd’hui plongé dans un coma interminable, entre la vie et la mort, revêt un caractère symbolique qui n’échappe à personne, quelle que soit l’interprétation – religieuse ou non – que l’on donne à cet événement.
Roy Klein z.l
La réponse à cette situation se trouve sans doute au sein de notre peuple et de la jeune génération, qui a prouvé qu’elle était encore largement immunisée contre la maladie qui frappe les dirigeants et les élites actuelles. Du Goush Katif à la deuxième guerre du Liban, notre jeunesse a montré qu’elle incarnait encore les valeurs juives et sionistes qui ont permis notre renaissance nationale. Si cette génération parvient à chasser du pouvoir les élites corrompues qui nous mènent tout droit à notre perte, si elle réussit à surmonter les obstacles politiques et les mécanismes nombreux qui maintiennent aux postes clés la clique d’Oslo et de Kadima, alors tout espoir n’est pas perdu de voir Israël retrouver sa force et guérir de la maladie terrible qui menace notre survie nationale.
http://vudejerusalem.20minutes-blogs.fr/archive/2008/06/01/apres-olmer t%C2%A0-mettre-fin-a-l-hegemonie-des-elites-corrompues.html |
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